La franc-maçonnerie à Montréal
C’est à Montréal que se concentre l’essentiel des activités et événements maçonniques au Québec. Il y a, pour ainsi dire, trois types de franc-maçonnerie à Montréal. La plus importante, numériquement parlant, est celle dite régulière, alignée sur la Grande Loge d’Angleterre. La principale de ces organisations maçonniques est, bien évidemment, la Grande Loge du Québec. Elle possède un imposant temple rue Saint-Marc, au centre-ville, et réunit un grand nombre de loges, majoritairement anglophones et où les femmes ne sont pas admises. Ces loges travaillent au Rite Émulation ou au Rite d’York.
Les obédiences dites libérales sont nombreuses. La plupart d’entre elles sont apparues à Montréal au début des années soixante-dix, dans le sillage des années de la contre-culture. L’intérêt pour l’ésotérisme était alors très prononcé, mais aussi, dans certains cas, la question du progrès social. Les loges portaient les noms de Montcalm Nouveau Monde, Liberté, Thoth, Isis, Port Royal d’Acadie, etc. Après avoir tenu leurs activités dans des Temples plus ou moins de fortune, ces loges se sont regroupées au Centre Maçonnique de Montréal, situé au centre-ville, et qui est aujourd’hui le point de rencontre et d’échange d’un très grand nombre de loges libérales. Ces loges travaillent à l’un des rites suivants: Rite Écossais Ancien et Accepté, Rite Écossais Rectifié, Rite Français ou Rite Égyptien. La plupart sont mixtes et travaillent en français, bien qu’il y en ait quelques-unes travaillant soit en espagnol, créole ou arabe. Il n’existe aucune loge libérale anglophone. Le Grand Orient du Québec appartient à ce groupe des obédiences dites libérales.
Le troisième groupe maçonnique est celui des obédiences et loges ethniques, plutôt fermées. Ces organisations recrutent des candidats sur une base ethnique et linguistique. Elles travaillent surtout en chinois, créole ou arabe et s’avèrent plutôt impénétrables aux autres franc-maçons. Leurs rites sont souvent des altérations des rites reconnus.